La municipalité avait fixé le rendez-vous à 11 heures sur la place publique devant le monument aux morts afin de commémorer l'Armistice du 11 novembre 1918.
Profitant d'une météo clémente et d'un beau soleil, la population est venue nombreuse pour participer à cette manifestation patriotique.
Après le discours de Monsieur le Maire, l'appel des morts, un dépôt de gerbe, une minute de silence et la reprise de l'hymne national par l'ensemble des participants le discours de Monsieur le Secrétaire d'Etat a été lu par Christian NOIROT.
Quelques personnes, accompagnées d'enfants, ont été déposer des fleurs sur les tombes de plusieurs soldats morts sur le champ de bataille et qui on été enterrés dans le cimetière communal.
Discours de M. le Maire :
Mesdames, Messieurs,
En ce 11 novembre 2013, nous sommes ici devant le monument aux morts de notre commune pour célébrer à la fois le 95ème anniversaire de l’armistice du 11 novembre 1918 et la Commémoration de la Victoire et de la Paix en rendant Hommage à tous les morts pour la France.
Partout dans
chaque ville, dans chaque village, nous nous unissons pour célébrer la liberté
retrouvée, pour accomplir notre devoir de mémoire.
Nous nous
rassemblons pour nous souvenir de ces quatre années de guerre faites de
douleur, de larmes et de drames quotidiens. Durant quatre années, sans
interruption, le sol de notre patrie fut labouré par le fer et le feu et
souillé par les gaz asphyxiants qui laissèrent, comme les plus horribles
blessures, des traces indélébiles dans le corps de ceux qui en furent les
victimes.
Signé le 11
novembre 1918 près de Rethondes, l'Armistice mit un terme à la Première Guerre
Mondiale et à l’une des plus grandes
tragédies de notre histoire qui fit plus d'un million de morts et presque six
fois plus de blessés et de mutilés parmi les troupes françaises. Elle permit le
retour, au sein de la mère patrie, des provinces d’Alsace et de Lorraine.
En ce fameux 11 novembre 1918, les cloches des églises, les clairons militaires se mirent à retentir partout à travers l’hexagone. Malgré l’étendue des destructions, le soulagement fut immense et la joie s’empara de chaque commune. Dans le ciel de France, les rires et les cris de joie remplacèrent comme par magie les mitrailles et les canonnades. Le bonheur et l’allégresse balayèrent la terreur et le désespoir.
En ce fameux 11 novembre 1918, les cloches des églises, les clairons militaires se mirent à retentir partout à travers l’hexagone. Malgré l’étendue des destructions, le soulagement fut immense et la joie s’empara de chaque commune. Dans le ciel de France, les rires et les cris de joie remplacèrent comme par magie les mitrailles et les canonnades. Le bonheur et l’allégresse balayèrent la terreur et le désespoir.
Mais cette
joie immense de la victoire était mêlée d’un profond sentiment de deuil et de
tristesse. La France pleurait ses morts et accueillait d’innombrables blessés
et invalides.
Jamais le
monde n’avait connu une guerre plus meurtrière. Et les vétérans de la Grande
Guerre, ceux qui étaient montés en premières lignes à Douaumont et à Verdun,
n’eurent alors plus qu’un seul mot d’ordre : « plus jamais ça ! »
Notre
commune elle-même a payé un très lourd tribut à celle que l’on pensait être la
« der des der ». Ils avaient 22, 24, 29 et 35 ans. Ils avaient pour prénom François,
Julien, Paul, Georges. Ils étaient ouvriers, artisans, commerçants et devinrent
brutalement artilleurs, fantassins, brancardiers… Cette guerre
se résume désormais malheureusement à cette sinistre énumération... Je voudrais
donc, en cet anniversaire du 11 novembre 1918, rendre un hommage mérité à ces
hommes et ces femmes.
Je
souhaite évoqué un point particulier de l’atrocité de cette guerre qui a
conduit notre armée à faire fusiller des soldats français pour l’exemple afin
de maintenir les troupes en parfait été d’obéissance. Effectivement des hommes
qui n'avaient plus supporté l'horreur de la guerre et qui, à bout de forces, avaient déserté les
tranchées, refusaient d'aller au combat, ou s'étaient mutinés avaient été
passés par les armes après un jugement sommaire. On en recense plus de 700.
Leurs familles ont été humiliées. Comment, à cette époque et dans ces
conditions aurait-on réagit personnellement ? Aujourd'hui des faits
historiques permettent de reconsidérer
ce que furent ces soldats. «Un large consensus existe dans notre société pour
estimer que la plupart n'étaient pas des lâches…». Je soutiendrai toutes
les actions pour que ce dossier soit étudié,
afin que ces soldats soient au moins réhabilités moralement et civiquement.
Commémorer
le 11 novembre 1918, c’est accomplir notre devoir de mémoire vis-à-vis de tous
ceux qui nous ont légué les valeurs de courage pour la défense de la nation et
de la démocratie mais également celles du pacifisme.
C’est aussi
espérer, à travers l’engagement de tous ces hommes qui sont morts sur le champ
de bataille, dans un avenir que l’on souhaite toujours meilleur et solidaire.
Au-delà de cette lointaine époque tragique, célébrée dans tout le pays, nous adressons aujourd’hui ensemble un message de paix, en particulier aux jeunes générations.
Au-delà de cette lointaine époque tragique, célébrée dans tout le pays, nous adressons aujourd’hui ensemble un message de paix, en particulier aux jeunes générations.
Merci de
votre attention.
Le Maire : J M STAIGER
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